Fondation Richard
1854
En 1770 naît Gabriel François RICHARD à
Saint-Cannat (Bouches-du-Rhône). Il est négociant à Lyon quand son fils unique,
atteint d’une maladie incurable, meurt après plusieurs années de vie infirme.
Il établit alors, en 1847, un testament par lequel il lègue sa fortune pour
fonder « un refuge ou une retraite,
pour y recevoir les jeunes garçons pauvres, infirmes et incurables de la
paroisse de St-Nizier, à Lyon, et par extension ceux de la ville
proportionnellement aux ressources ».
Il meurt en 1852.
Le 22 novembre 1854 un décret impérial
autorise la Fondation Richard. Le
capital légué est placé et permet d’acheter le Pensionnat Lasalle dans le
quartier Saint-Alban ; l’inauguration de la maison d’accueil a lieu le 25
février 1856. Des dames d’œuvre récoltent des fonds d’aide en complément des
revenus du legs.
La maison ouvre avec 27 malades de 8 à
16 ans.
En 1875 elle est reconnue d’utilité
publique.
Extraits des statuts :
Art.1
L’Œuvre de la
Fondation Richard, à Lyon, a pour but de fournir aux jeunes garçons catholiques
pauvres, infirmes, incurables de la paroisse de Saint-Nizier et, à défaut, des
autres paroisses de la ville, un lieu de retraite où ils puissent être reçus et
traités.
Art.2
Ne pourront
participer aux secours de l’Œuvre les enfants atteints de maladies
contagieuses, les épileptiques, les idiots, les sourds-muets, les phtisiques,
les aveugles, enfin ceux dont les infirmités ne sauraient être soulagées au
moyen d’un traitement médical.
Art.3
La maison de la
Fondation Richard sera desservie par des Filles de la Charité de
St.Vincent-de-Paul et, à défaut, par des religieuses appartenant à une
congrégation reconnue.
Art.4
L’œuvre est
administrée par une Commission composée de l’Archevêque de Lyon et du Curé de
la paroisse de Saint-Nizier, ainsi que leurs successeurs, membres de droit
(conformément au testament de M.Richard), du Maire de Lyon, président de droit,
et de 6 membres nommés par le Préfet sur présentation de la Commission et parmi
lesquels devra toujours s’en trouver un qui appartienne à la paroisse de
Saint-Nizier.
Le conseil d’administration gère la
maison avec quatre responsables selon leur domaine de compétence : un
économe, un médecin, un aumônier et la supérieure des religieuses.
En 1947 la maison est agréée par la
toute nouvelle Sécurité Sociale.
En 1962 les Sœurs de la Charité de
Saint-Vincent-de-Paul abandonnent la direction de l’établissement.
Au premier établissement de soins pour
garçons se sont ajoutés au fil du temps l’accueil de demi-pensionnaires garçons
et filles, d’enfants, adolescents et adultes handicapés moteurs, venant du
département du Rhône et des départements voisins, sans discrimination d’origine
ou de religion, un Centre de Rééducation Motrice, un Centre d’Aide par le
Travail, etc., soit dans la maison d’origine soit dans d’autres lieux
d’accueil.
DOCUMENTS
- Annuaire
du Rhône, 1869
- VACHET Adolphe, 1900, Lyon
et ses œuvres, Hospice de
Saint-Alban
- NAVARRE Pierre Just, 1914, La Fondation Richard, hospice de St-Alban pour les jeunes garçons
infirmes et incurables
- ANGLERAUD Bernadette, 2011, Lyon et ses pauvres. Des œuvres de charité aux assurances sociales
1800-1939
- Fondation
Richard, historique
g.decourt