musée du diocèse de lyon

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Stephen Coubé

1857-1938

 

 

 

 

 

Stephen COUBE naît à Lyon en 1857 ; par sa famille paternelle (Gautrand de Prades, Coubé du Maynadal) il baigne dans un milieu royaliste, par sa famille maternelle (Chaptal, chimiste) il est sensibilisé à la recherche scientifique.

 

Il est baptisé en l’église Saint-Nizier.

 

En 1866 il entre au collège des Jésuites en Avignon, en 1869 à celui de Poitiers où ont déménagé ses parents.

 

Il entre ensuite au noviciat jésuite et enseignera dans différents collèges jésuites. En 1883 il enseigne au collège jésuite de Cantorbery en Angleterre.

 

En 1886 il part en mission aux Indes.

 

En 1888 il revient terminer ses études théologiques au scolasticat de Laval, transféré dans l’île de Jersey à la suite de l’expulsion des Jésuites de France en 1880.

 

En 1890 il est ordonné prêtre au sein de la Compagnie de Jésus par l’évêque de Quimper dans la chapelle de son évêché pour permettre à son père malade d’y assister.

 

En 1893 il prêche le Carême en la cathédrale de Bruxelles sur le thème de la Science et la Foi, puis l’Avent en l’église Saint-François de Paris, en 1894 le Carême à Saint-Ferdinand des Ternes à Paris sur le thème de la Foi et la Raison. C’est le début d’une longue carrière de prédicateur et conférencier.

 

En 1897 il donne quatre fois la même conférence sur le rôle social du prêtre à l’occasion de la canonisation de Pierre Fourier.

 

Il aborde dans ses conférences les sujets du moment qui prêtent souvent à polémiques : l’athéisme, les religions ou philosophies orientales, le judaïsme, le patriotisme... La plupart de ses conférences sont publiées dans des revues ou en tirés-à-part, et souvent réédités.

 

En 1899 il fait le panégyrique de Jeanne d’Arc à Notre-Dame de Paris.

 

En 1899 il aborde la question de la communion eucharistique hebdomadaire dans plusieurs prises de paroles. En 1900 il fonde la Ligue de la Communion hebdomadaire. En 1902 il édite la revue O Salutaris Hostia qui paraît semestriellement jusqu’en 1907.

 

En 1900 il est invité par l’archevêque de Paris à prononcer le sermon à la cathédrale Notre-Dame pour l’inauguration de l’Exposition Universelle de Paris.

 

La même année il prononce le sermon de clôture du congrès marial de Lyon, intitulé « Les Chevaliers de Notre-Dame ».

 

En 1901 il prononce devant « les hommes catholiques de France » une harangue intitulée « Le Glaive électoral » dans laquelle il clame : « Nous en avons assez de l’Eglise dormante, il nous faut une Eglise militante ».  C’était le 25 avril. Une loi de juillet interdit aux religieux non autorisés de prendre publiquement la parole. Il parvient à contourner l’interdiction en prenant la parole dans des enceintes non religieuses sur des thèmes sociaux et politiques comme le 6 février 1902 à la Salle de Géographie sur « Le Devoir actuel des Femmes françaises ». Le Gouvernement intervient auprès du Vatican dont le Secrétaire d’Etat convoque le Général des Jésuites. Il est notifié au Père COUBE l’interdiction de prendre la parole en public sur le territoire français.

 

Fin 1902 il voyage en Bulgarie, Roumanie, Constantinople et Jérusalem.

 

Certains curés et évêques bravent l’interdit et l’invite à prêcher comme le curé d’Aubervillers ou l’évêque de Périgueux.

 

En 1906 il mène campagne contre le gouvernement dans de nombreuses villes de France sur le thème du « Devoir de Catholiques ».

 

Fin novembre il quitte la Compagnie de Jésus et est accueilli par l’évêque de Cambrai dans son diocèse, mais réside à Paris.

 

En 1907 il lance l’œuvre « Honneur et Conscience » et parle devant la Ligue de Résistance des catholiques Français.

 

La même année il est invité au congrès marial de Saragosse.

 

En 1908 il fonde la revue L’Idéal, revue mensuelle d'études apologétiques, religieuses et sociales qui paraît mensuellement jusqu’en 1924 et puis trimestriellement jusqu’en 1930.

 

En 1909 il parcourt la France à l’occasion de la béatification de Jeanne d’Arc. Ses discours sont publiés sous le titre « L’Ame de Jeanne d’Arc ».

 

C’est à cette époque qu’il écrit un roman, « Ames juives », qui connaît un grand succès. En 1913 cet ouvrage est mis à l’index en même temps que les écrits de Père Laberthonnière, directeur des Annales de philosophie chrétienne et un ouvrage sur Sainte Chantal d’Henri Brémond, ancien jésuite comme lui. Il semble que le fait qu’il est romancé la vie de l’apôtre Jean, en lui inventant une fiancée, ait été le reproche majeur fait à cette version romanesque des évangiles. Il s’incline et se soumet à la décision romaine.

 

En 1920 il fonde la Revue des Objections, qui présente chaque mois des arguments de défense de l’Evangile. « Nous nous en tiendrons à l’exposé des preuves de la religion et à la réfutation des objections dirigées contre son dogme, sa morale et son histoire ».

 

Il parcourt plusieurs fois l’Amérique du Nord pour y donner des conférences.

 

A son retour il donne encore des dizaines de sermons de carême ou de conférences sur la France, l’Ame contemporaine, l’Adoration perpétuelle ou Louis XVI qu’il considère comme un martyr de la foi digne d’être canonisé.

 

Il décède subitement dans son appartement parisien début janvier 1938.

 

Dans sa biographie parue l’année suivant sa mort, il est qualifié par l’auteur de « clairon de la résistance catholique » en citant II Tim. 4/7 : « j’ai combattu le bon combat ».

 

 

 

 

 

OUVRAGES

(à compléter)

 

 

1889, Au Pays des Castes, voyage à la côte de la pêcherie

1895, Panégyrique de saint Dominique

1895, La Croix et l'Épée

1897, Le Rôle social du prêtre d'après la vie de saint Pierre Fourier

1899, Guerre à la guerre..., (Société de secours aux blessés militaires)

1899, L'Ame du soldat, (25è anniversaire de la grande promotion de Saint-Cyr)

1899, Les Chevaliers du Sacré-Cœur, (consécration de l'Association catholique de la jeunesse française au Sacré-Cœur, Paray-le-Monial)

1899, Le Sacré Cœur, salut du monde et de la France

1899, La Communion hebdomadaire, (Congrès eucharistique de Lourdes)

1899, La double Mission de Jeanne d'Arc

1900, L'Église et l'Exposition

1900, Les Chevaliers de Notre-Dame, (Congrès marial de Lyon)

1900, Panégyrique de S.-J.-B. de La Salle

1900, Les Larmes de la sainte Vierge, (Notre-Dame de La Salette)

1902, La Royauté de Marie au ciel, sur la terre et dans les enfers, (Congrès marial de Fribourg)

1903, Souvenirs de Jérusalem : Jérusalem et Jésus, le prêtre, une messe au bord du Jourdain

1904, Bourdaloue orateur, (2e centenaire de la mort de Bourdaloue)

1905, La Bonne et la mauvaise presse, (Congrès de la Bonne presse)

1905, Panégyrique du curé d'Ars, (église d'Ars)

1905, La Lutte et l'union pour la liberté, (Congrès des catholiques du Nord)

1906, A volonté de la Vendée, (La Ligue Eucharistique)

1906, Aux Urnes, citoyens !

1906, Le Dévouement social, (Ligue patriotique des françaises)

1906, La Royauté du Sacré-Cœur : couronnement, hommage, étendard, fête liturgique

1907, Couronnons le Sacré-Cœur !

1907, La Matraque

1907, Honneur et conscience

1907, Sœur du soldat, sœur de l'ouvrier

1908, La Vierge prêtresse ou le sacerdoce de Marie

1908, Le Cœur de Jeanne d'Arc, (479e anniversaire de la délivrance de la ville d’Orléans)

1909, Les massacres d'Arménie et le protectorat français en Orient

1909, Ames juives

1910, L'âge de la première communion et le décret "Quam singulari", étude historique et théologique

1910, L'Ame de Jeanne d'Arc

1910, Jeanne d'Arc et la France...

1911, Œuvres oratoires. Gloire et bienfaits de la Sainte Vierge

1911, Œuvres oratoires. Gloire et bienfaits de l’Eucharistie

1911, Œuvres oratoires. Gloire et bienfaits des Saints

1911, L'Epopée de Jeanne d’Arc, (texte de Coubé, dessins de LIENARD)

1914, La Sainte tunique d'Argenteuil

1915, Jeanne d'Arc et le patriotisme

1915, Alsace, Lorraine et France Rhénane, exposé des droits historiques de la France sur toute la rive gauche du Rhin

1915, La Belgique et la France, exposé des liens anciens et nouveaux qui unissent les deux nations (Lyon)

1915, Nos Alliés du Ciel

1916, Nos alliés du ciel, cantique-offertoire (texte de Coubé, musique de Rolandez)

1916, Les Ailes d'or de la Victoire

1916, L'Or libérateur, (Comité de l'or et des bons de la Défense nationale des Alpes-Maritimes)

1916, Du Champ de Bataille au Ciel

1916, Le Patriotisme de la Femme Française

1916, Le Drapeau

1916, Notre France... (4 tomes)

1916, Notre France. Cloches et Canons, tome 2

1916, Notre France. Semailles sanglantes et Gerbes d'or, tome 3

1916, Notre France. Les chemins de la Victoire. Un été à Trouville pendant la guerre, tome 4

1916, Le Patriotisme de sainte Geneviève

1916, Patriotisme français et breton (soldats du 71e régiment d'infanterie tombés au champ d'honneur)

1917, Les Enfants héroïques, France d'hier, France d'aujourd'hui

1923, Le Prêtre et le pasteur (jubilé sacerdotal du chanoine Richard

1936, Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et les Crises du temps présent

 

 

Revues, directeur publication

1902-1907, O salutaris Hostia, bulletin mensuel de la Ligue de la communion hebdomadaire

1908-1930, L'Idéal, revue mensuelle d'études apologétiques, religieuses et sociales

1920-…….., Revue des objections

 

Préfaces (à compléter)

1903, ZELLE, Joseph, Claude de La Colombière, premier apôtre du Sacré-Cœur, 1641-1682 : Biographie et extraits des œuvres

1911, DE LANNOY, La Révolution préparée par la franc-maçonnerie

 

 

 

DOCUMENTS

 

 

-      DULERY-REYVAL Albert, 1939, Le Clairon de la résistance catholique. Le Père Coubé (1857-1938)

 

-      Bibliothèque Nationale de France, catalogue, gallica

 

-      voir notice sur les mises à l’Index

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